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Stefan Allister Empty Stefan Allister

Dim 20 Juin - 16:28
Stefan Allister
Informations Générales
NOM : Allister ♦ PRÉNOM : Stefan ♦ DATE DE NAISSANCE : 12 juin 1997 ♦ ÂGE : 19 ans ♦ LIEU DE NAISSANCE : Colchester, Angleterre ♦ NATIONALITÉ : Anglais ♦ GENRE : Homme ♦ ORIENTATION SEXUELLE : Asexuel, panromantique

SECTION CHOISIE : Littéraire ♦ MATIERES SUIVIES : Langue vivante (japonais) ♦ CLUB(S) REJOINTS : Danse ♦ DATE D ARRIVÉE DANS L ÉTABLISSEMENT : 15 janvier 2017 ♦ PERSONNAGE SUR L AVATAR : Ash Lynx de Banana Fish

Code:
<b>Banana Fish</b> ; Ash Lynx <span class="pris">▬</span> pris/prise par [object HTMLInputElement] Allister


   
 
 
Physique & Caractère
Au premier abord, Stefan paraît être un jeune homme souriant, avenant et sociable. Mais pour ceux qui le connaissent, ils savent que c’est une façade. En effet, pour quiconque le regarderait à la dérobée, il verrait un garçon à la fois doux et mélancolique, perdu dans ses pensées. Puis dès qu’il vous remarquerait, il reprendrait ce masque qu’il arbore toujours en public. Des traits fins, un nez droit, une bouche qui appelle aux baisers même si lui-même n’en souhaite pas, son frère s’est longtemps moqué de lui parce qu’il avait l’air efféminé. Il en complexe un peu, mais tente d’en faire abstraction. Il lui arrive de se laisser pousser une barbe de quelques jours pour tenter, inconsciemment, de masquer ça. Puis ça finit par l’ennuyer et il se rase. Ses yeux verts sont souvent perdus dans le lointain, mais quand on parvient à le détendre et à le faire rire pour oublier ses souvenirs tristes qui l’envahissent continuellement, ils pétillent et s’allument d’une lueur parfois espiègle. Ses cheveux blonds lui tombent sur le front en mèche raides et lui caressent doucement la nuque. Un coup de brosse lui suffit pour les coiffer à la va-vite. Il porte des lunettes quand il étudie, lit ou regarde des écrans.

Ses nombreuses années de pratique de la danse lui ont forgé un corps assez musclé. De taille plutôt grande, il mesure 1m81 et pèse 73kg de muscles souples et bien dessinés. S’il est souvent vêtu de joggings et de t-shirts pour aller à ses cours de danse réguliers, il a un style vestimentaire plutôt varié à côté. Des t-shirts avec motifs ou non, des pulls, des jeans blancs ou noirs, veste en cuir ou manteau, s’ajoutant à cela divers bijoux selon ses envies, que ce soit bracelets, colliers, une bague ou même quelques boucles d’oreille, Stefan aime prendre soin de lui. Ce n’est pas forcément dans le but de plaire, mais seulement pour lui. En dehors de ses oreilles percées, il ne possède aucun piercing ou tatouage, pour le moment du moins.

***

Stefan, il vit dans le passé. Il ne cherche pas à avancer. Il a cette fâcheuse tendance à être résigné, comme si la vie ne pouvait rien lui apporter de bon. Il a ce côté blasé et éteint qui laisse penser que quelque chose est mort en même temps que sa sœur. Rosemary c’était son double, sa moitié, sa lumière. C’était celle qui mettait de la joie dans sa vie, peu importe les événements. Elle était un rayon de soleil, l’étoile qui brille la nuit, le chocolat sur son marshmallow ou le pansement sur ses bobos. Même après deux ans et demi, il n’arrive pas à accepter sa mort, considérant cette dernière comme une injustice et une trahison. Elle a survécu à son cancer pour mettre fin à ses jours. Pourquoi ? Il n’a jamais trouvé de réponse à cette question et la colère qu’il ressent est toujours bien réelle, bien qu’il ignore si c’est envers sa sœur pour l’avoir abandonné ou envers lui-même pour ne pas avoir vu le mal-être de la jeune fille. Pourtant, Stefan cache ce qu’il ressent, il n’aime pas montrer ses faiblesses. A cause de ça, ses émotions sont explosives, imprévisibles. A force de tout garder pour lui, un rien, un détail de la vie, peut mettre le feu aux poudres et le faire exploser, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Dans ces moments-là, tout se mêle, la colère, la tristesse, la déception. Tout, sans aucune logique. Cela peut régulièrement lui attirer des ennuis lorsqu’il réagit de façon excessive. Il peut facilement se retrouver embarquer dans des défis stupides ou se fâcher avec une telle violence qu’il en vient souvent à le regretter après.

Stefan a peur des relations sociales, peur de se lier aux autres. Il y a deux raisons principales à cela. La première c’est qu’il a appris que tout pouvait s’arrêter trop vite. Que la souffrance de perdre quelqu’un qu’on aime est beaucoup trop douloureuse pour prendre le risque de la vivre une seconde fois. De ce fait, il a peur de s’attacher et d’éprouver des sentiments. Le second point est qu’il n’a pas confiance en la nature humaine, tout simplement. En effet, quand il était enfant, sa timidité et son lien fusionnel avec sa sœur le poussaient à rester en retrait des gens et à observer. Ainsi il est devenu très fort pour décrypter le langage corporel et sait instinctivement quand les gens mentent, sont mal à l’aise ou même s’ils crushent sur quelqu’un. Evidemment, ce n’est pas toujours fiable, son instinct peut parfois le trahir mais en général il lui fait confiance. Alors il part du principe que la plupart des gens sont faux. Entre ceux qui disent aimer une personne alors que les crispations du corps ne mentent pas sur la tromperie qui se cache derrière, ceux qui disent qu’ils n’éprouvent rien de plus que de l’amitié, alors que l’amour est bien présent au détour d’un simple regard, ou à l’inverse ne voir qu’une jalousie intense. Stefan n’a pas confiance et est inquiet de savoir ce que les gens peuvent réellement ressentir envers lui. L’hypocrisie est ce qu’il redoute le plus. Le jeune homme est donc un assez grand solitaire. Même s’il en vient parfois à s’entourer de gens, de camarades, les amitiés sont très rares autour de lui. Se mêler aux autres est trop dur, trop imprévisible, trop dangereux. Peut-être est-ce l’une des raisons qui l’ont poussé à adopter deux furets pour se tenir compagnie.

Pourtant, Stefan est quelqu’un de sensible, d’un peu rêveur. Il a ce côté fleur bleue qui le pousse à vouloir se dévouer corps et âme. Attentionné, dévoué, attentif, parfois un peu étouffant, il ne réalise pas qu’il a besoin de contact, même s’il dira toujours le contraire. C’est le genre de garçon à acheter trop à manger et à prétexter qu’il n’a pas fait attention, alors que dans le fond il voulait juste faire plaisir aux autres. C’est le genre à refuser toute invitation, et à changer d’avis au bout de dix minutes pour s’incruster dans une soirée film. Il a ce côté naïf et maladroit assez attachant, mais parfois gênant. Il comprend très mal le second degré et peut parfois s’emporter facilement à cause de ça. Ça le rend assez susceptible. Côté cœur, il a eu très peu d’aventure amoureuse et s’est offert à autant de personnes. Pour lui, le sexe n’a que peu d’intérêt. Il a longtemps pensé qu’il n’était pas normal quand il entendait ses copains parler des filles dont ils avaient envie avant de comprendre qu’il était simplement asexuel. Il est également légèrement rancunier sur certains points.

Sa plus grande faiblesse, à ses yeux, c’est sa maladie, son épilepsie. Les médecins n’ont jamais compris d’où venaient ses crises car personne n’en a jamais fait dans sa famille, et Stefan se sent frustré et en colère de les avoir. C’est pour cela qu’il fait en sorte d’avoir une bonne hygiène de vie pour éviter d’augmenter les conditions d’une crise, comme dormir suffisamment, éviter de tomber malade – ce qui le pousse à avoir parfois des tendances mysophobes bien que cela reste léger – et prendre ses médicaments. Si elles restent relativement rares, cela ne l’empêche pas d’être angoissé à l’idée d’en faire. Cela lui fait peur et lui donne l’impression désagréable d’être faible.
 
Histoire
Dans un quartier plutôt calme de Kobe, à quelques kilomètres de la fac et quelques arrêts de bus du centre-ville, se trouvent plusieurs immeubles alignés. Le deuxième, sur la droite, a une entrée sécurisée à l’aide d’un digicode et d’un interphone, et possède un sas où sont entreposées les boîtes aux lettres de tous les habitants de l’immeuble. Sur la troisième ligne, la boîte affichant le numéro 305 comporte pas moins de trois noms sur le petit papier. On peut voir que le dernier a été ajouté il y a peu car l’étiquette est légèrement froissée sur le côté, preuve qu’il a été retiré puis remis à la va-vite. C’est donc au troisième étage qu’il faut monter pour rejoindre l’appartement qui nous intéresse. En poussant la porte et en entrant dans le logement, une étrange odeur nous assaille, mélange de litière, assez légère, et de cannelle. L’appartement semble grand et donne directement sur une grande pièce à vivre comportant un salon, une salle à manger et la cuisine, lieu de rencontre de nos trois habitants. Dans un coin de la pièce se trouve une grande cage, sur deux étages, ou deux petits furets au pelage blanc jouent doucement. Un chien est roulé en boule dans son panier et dort paisiblement. Pour ne pas les déranger, nous nous dirigeons vers le bout du couloir, sur la droite. La première porte est fermée, tandis que la seconde est légèrement entrouverte. C’est ici que nous entrons. La première chose qui nous saute aux yeux en pénétrant dans la pièce est la magnifique toile accrochée sur le mur d’en face.

Quand il était enfant, Stefan rêvait de devenir pompier, astronaute, vétérinaire, avocat, médecin et même facteur. Pourtant, sa passion s’est tout naturellement tournée vers la peinture. Dès son plus jeune âge, les couleurs ont fait parties de sa vie. Il avait ce besoin irrépressible de les coucher sur papier, de remplir ces grandes feuilles blanches d’une multitude de couleurs. Puis les feuilles n’ont plus été assez grandes et les toiles les ont remplacées. Alors quand sa sœur est tombée malade d’une leucémie à l’âge de onze ans, il a tout fait pour garder de la couleur dans sa vie. Il s’est mis à passer davantage de temps avec elle, pour la faire rêver, lui faire oublier cette ombre noire qui flottait autour d’elle. Il a pris à cœur de ramener l’extérieur à elle dès que sortir est devenu trop difficile pour elle. Pourtant, Rosemary a toujours gardé le sourire, sa bonne humeur et sa joie de vivre. Elle avait ce don de relativiser, de dire que tout allait bien en gardant son optimisme naturel. Plus de deux ans et demi après le déménagement de la famille dans la banlieue de Londres pour se rapprocher de l’hôpital, alors que la tristesse s’était emparée d’elle lors d’un moment où elle pensait mourir, la jeune fille a fait part du regret de n’avoir jamais vu d’aurore boréale. Une idée a vu le jour dans l’esprit de Stefan et il s’est lancé dans un grand projet afin de créer une fresque magnifique représentant le rêve de sa sœur, avec l’aide d’un comité d’artistes de rue, d’abord sur une toile puis sur l’un des murs de la ville. Le jour de leurs dix-sept ans, Rosemary a pu voir le résultat, avant de s’ôter la vie moins de sept semaines plus tard sans aucune explication. C’est la dernière fois que Stefan a touché un pinceau, malgré la promesse qu’il a pu faire de ne jamais cesser de peindre.

Le lit n’a pas été fait ce matin et la couette est à moitié repliée au bout du matelas. Les draps sont assez sobres, à carreaux bleu et blanc, comme le reste de la chambre. Nous sentons que l’habitant des lieux n’est pas là depuis longtemps et qu’il n’a sans doute pas eu le temps de décorer la pièce à son goût. En dehors du lit, un grand bureau prend place contre un mur. Dessus se trouvent quelques papiers, un livre de cours ouvert, quelques babioles, des stylos qui traînent, sortant d’une trousse, des feuilles avec diverses notes raturées ou non et un ordinateur portable allumé. Sur l’écran, une page internet est ouverte et une vidéo YouTube est mise en pause. Le nom de la chaîne est Dream Dance Studio et la vidéo s’appelle « Believer – Imagine Dragons / Connor Ebenazer ». Sur l’image figée, nous pouvons distinguer un studio de danse et cinq danseurs. Parmi eux, un jeune homme blond aux yeux verts, vêtu d’un jogging et d’un t-shirt classiques.

La danse, c’était la passion de Rosemary et de leur père. Ce dernier, chorégraphe de profession, emmenait régulièrement ses enfants avec lui. Ils s’asseyaient dans un coin du studio et observaient leur père travailler, enseigner aux jeunes avec entrain. La fillette a très vite exprimé son vœu de faire comme lui, de danser, de bouger et de se défouler à travers cet art. A force de persuasion, elle est parvenue à convaincre Stefan de danser avec elle. Le garçon n’a, dans un premier temps, pas été très motivé à cette idée. Mais l’envie et le désir de danser de sa sœur ont été si forts que, par amour, il a fini par la suivre et s’est lancé dans ce sport. Au fil des années, le garçon a appris à aimer la danse contemporaine. S’il a d’abord commencé à danser pour faire plaisir à sa sœur, il a fini par le faire par envie. Quand Rosemary est tombée malade, qu’elle a cessé de danser, il a fait de même. Ce n’est qu’après sa mort qu’il s’est réfugié dans cette activité à corps perdu. L’année qui a suivi la disparition de la jeune fille, Stefan s’est mis à danser au sein du cours de son père, puis, quelques temps après son arrivée à Kobe, il a intégré le collectif de danse contemporaine Dream Dance Studio où il est devenu un acharné. Ces derniers possèdent également une chaîne YouTube où ils postent régulièrement des vidéos de leurs chorégraphies. Il s’est également décidé à rejoindre le club de danse de la fac.

Sur le bureau, rien d’autre de bien significatif en dehors d’une figurine de Superman et d’une pile de papiers non triés, comportant probablement des cours mais également de la paperasse administrative. Ce genre de papiers que nous laissons traîner en nous disant « plus tard ». Sur la table de nuit, près du lit, se trouvent plusieurs boites de médicaments aux noms tous aussi imprononçables les uns que les autres. Aucune annotation n’est faite sur les boîtes, comme si la personne savait parfaitement comment prendre chacun d’eux.

Stefan avait six ans lors de sa première crise d’épilepsie. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’était pas l’une de ces crises violentes que l’on dépeint dans l’inconscient collectif, c’était davantage une absence. Tandis qu’il jouait avec sa sœur et son frère aîné au parc, le garçon s’est littéralement figé au milieu du bac à sable pendant une vingtaine de secondes. Ses parents n’ont pas compris ce qu’il venait de se passer et l’enfant est reparti jouer comme si de rien n’était. Néanmoins, cela s’est reproduit quelques semaines plus tard, avant qu’une crise convulsive ne prenne le relai. Effrayés et inquiets, Charlie et Penny Allister ont emmené leur fils à l’hôpital et le diagnostic est tombé : épilepsie généralisée. Apprendre à vivre avec cette maladie a été difficile. Médicaments, bonnes conditions de vie à maintenir, surveillance accrue de la famille et du corps enseignant… Stefan a beaucoup protesté, ne comprenant pas ce qu’on lui faisait subir, pourquoi il devait prendre ces cachets, ou se coucher tôt, rester sous étroite surveillance dès qu’il avait un semblant de fièvre. Lui-même ne se souvenait pas des crises qu’il pouvait faire. Il s’est alors fait des films, s’inventant un monstre qui prenait possession de lui. Son grand-frère, Loïs, a pris soin de se rapprocher de lui pour prendre soin de lui, lui parlant des super-héros de DC Comics pour qu’il apprenne à ne plus avoir peur de ce méchant qui prenait le contrôle de son corps à son insu. La figurine de Superman offerte par son grand-frère l’a beaucoup aidé à se rassurer, lui donnant l’impression de pouvoir repousser le méchant. En grandissant, il a appris à comprendre tout cela et à le gérer en partie. Pourtant, encore aujourd’hui, il vit très mal ce manque de contrôle qu’il a sur son propre corps.

Le dernier meuble de la pièce est le grand placard se situant face au lit. A l’intérieur, tous les vêtements y sont rangés, étrangement bien comparé au bazar du reste de la chambre. Une pile de t-shirts, de pulls et de sweats, une autre de jeans et autres pantalons, de sport notamment. Sur les cintres sont accrochées deux ou trois chemises, trois vestes et un manteau. Dans l’unique tiroir sont rangés ses sous-vêtements et chaussettes. En haut, sur la dernière étagère, quelques cartons ont été posés là dont le contenu est sûrement inutilisé. Puis sur le sol, sous la penderie, une boite est entrouverte. A l’intérieur nous pouvons apercevoir quelques papiers, dont le premier possède la mention « Inscription au Royal College of Art ».

Après la mort de Rosemary, Stefan n’a pas réussi à se concentrer sur sa vie. Une fois son diplôme de fin d’études secondaires obtenu de justesse au rattrapage à cause du manque d’attention en cours, il n’a pas cherché à continuer ses études à la rentrée suivante. Ses parents, comprenant que leur fils ait besoin de temps, n’ont pas insisté et l’ont laissé prendre une année sabbatique pour qu’il se reprenne afin de faire le deuil de la jeune fille. Ce n’est qu’un an plus tard que Stefan s’est vu pousser par ses parents à reprendre un cursus. S’ils ont souhaité de tout leur cœur que leur fils reprenne la peinture et parte au Royal College of Art, ce dernier a refusé catégoriquement, protestant ne vouloir rien faire, n’ayant goût à rien. De longues disputes ont suivi et il a finalement été décidé qu’il partirait rejoindre Loïs au Japon pour échapper aux souvenirs de sa jumelle. Celui-ci, marié à une japonaise, s’était installé à Kobe depuis quelques années. Après quelques mois à suivre des cours intensifs pour apprendre le japonais, notamment aux côtés de sa belle-sœur, Stefan a fini par s’inscrire au dernier trimestre de première année dans le cursus littéraire à la fac de Kobe pour leur faire plaisir, notamment pour s’améliorer dans cette langue. Quand Stefan a vu la présence d’un cursus d’arts à la fac, il a tout de suite compris ce qu’attendait sa famille de lui. S’il ignore encore ce qu’il fera à la prochaine rentrée, il s’est promis de ne pas mettre un pied dans une salle d’art. Jamais Stefan n’a été passionné par ses études, préférant se consacrer à la danse et à cette colère qu’il continue de ressentir. Malgré ce refus catégorique d’entrer au Royal College of Art à cause de cette volonté de ne plus jamais toucher un pinceau, Stefan garde, au fond d’une boîte, le dossier d’inscription que lui ont donné ses parents.

Une fois la porte coulissante du placard refermée, nous nous retrouvons face à un grand miroir. Sur ce dernier, coincées sur les côtés, plusieurs photos plastifiées décorent un peu. Elles nous montrent plusieurs personnes rire, jouer, sourire à l’objectif. Un couple et trois enfants qui jouent dans la neige, courent sur la plage, jouent tranquillement à un jeu de société ou jouent avec une demi-douzaine de chiens dans un immense jardin. Sur certaines, il n’y a que les enfants, sur d’autres seulement les parents. Sur l’une d’elles, la jeune fille est assise sur son lit d’hôpital, un foulard noué autour de la tête, ses frères à ses côtés. Toute une vie semble s’afficher ainsi, à travers quelques clichés.

C’est la mère de Rosemary qui a découvert cette dernière inconsciente dans sa chambre, après un geste que personne n’a jamais compris. Quand Stefan a appris ce qu’il s’était passé ce jour-là, il n’a pas tout de suite réagi parce qu’il ne parvenait tout simplement pas à y croire. Sa sœur et lui étaient jumeaux, nés à quelques minutes d’intervalles à peine au sein d’une famille où l’amour était ce qu’il y avait de plus important. Ils ont grandi de façon très fusionnelle, ne faisant jamais rien sans l’autre. Quand l’épilepsie de Stefan lui a été diagnostiqué, Rosemary l’a bien évidemment soutenu comme une petite fille pouvait le faire. Et quand ça a été à son tour de tomber malade, le garçon ne l’a jamais quitté. Ils faisaient tout ensemble et se soutenaient mutuellement. Stefan a toujours été fier du combat que sa sœur a mené alors quand elle a décidé de faire ce geste, la colère a été son seul moteur. Il n’a jamais compris à quel moment il avait perdu sa relation avec sa jumelle. A quel moment il avait pu ne pas voir qu’elle allait mal. Aujourd’hui encore la rage qu’il ressent l’aide à tenir debout, sans qu’il ne sache envers qui exactement elle se dirige le plus.

Ces photos et le tableau accroché au mur sont les seules choses qui personnalisent réellement la pièce, pour le moment. Sur le sol, il y a encore une valise pleine de vêtements qui a sûrement permis au jeune homme de ramener ses affaires de la fac pour le weekend, une pile de linge sale mériterait également de trouver le chemin de la machine à laver. Visiblement, l’occupant n’a pas eu le temps de s’occuper du rangement de sa chambre, comme le prouve également cette clé USB qui traîne sur le sol, remplie de musiques diverses.

Stefan avait neuf ans la première fois qu’il s’est rendu en France en famille pour aller voir des amis de son père. C’est comme ça qu’il a rencontré Nolan pour la première fois et qu’ils sont devenus amis. Durant les années qui ont suivi, les enfants se sont revus pendant les vacances d’été et c’est lors de celui de ses quinze ans que Stefan a vécu sa première expérience amoureuse avec lui. Du moins ce qui y ressemblait. Car Stefan n’a jamais été comme ses copains. Il n’a jamais été attiré par le sexe, ce truc nouveau que tous les garçons mentionnaient. Les filles ne l’attirant pas, il s’est alors dit que les garçons seraient mieux, mais là encore, il ne ressentait aucun désir quand il essayait de s’imaginer faire ce qu’il pouvait voir sur internet. Les brèves expériences tentées avec Nolan se sont soldées par un échec et il n’a pas insisté. Leur relation n’a pas duré longtemps mais ils sont restés amis, gardant contact via les réseaux sociaux. Nolan l’a soutenu après le décès de sa sœur, bien qu’il ait été un peu trop envahissant et que Stefan ait dû dire stop. Quand le hasard a fait que le garçon s’est retrouvé sur le campus de Kobe, dans la ville où vivait Loïs et où s’est rendu Stefan à son tour, il s’est dit que le monde devait être un village.

Du bruit provient de quelque part dans l’appartement. Quelqu’un vient d’ouvrir la porte en urgence et court vers la chambre. Un jeune homme blond apparaît dans l’encadrement de la pièce, balaye sa chambre du regard et se jette sur la pile de linge sur le sol en maugréant avant d’attraper un sac de sport qui traînait là. Il y enfouit un jogging et un t-shirt au plus vite, attrape des tennis posées dans un coin et manque de glisser sur un tas de feuilles qui traine sur le sol. Il jure et repart en courant dans le sens inverse, visiblement en retard pour son cours de danse.
 
Au niveau des langues
Anglais (C2), langue maternelle
Japonais (A2), qu'il apprend depuis maintenant 6 mois
 
Et moi derrière l écran !
PRENOM & AGE : Anju, bientôt 30 ans ♦ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Via l'interforum de juillet 2020 ♦ PREMIER OU SECOND COMPTE ? Quatrième ♦ DÉJÀ EU UN COMPTE ICI ? Shiro, Ayame (rip) et Willow ♦ COMBIEN DE TEMPS PEUX-TU ACCORDER AU FORUM ? Je passe tous les jours ♦ UN TRUC À DIRE ? Je reprends ce perso d'un ancien forum où j'étais, ce qui n'est pas dans mes habitudes. J'espère que ça ira malgré tout :nitnit:
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